Il s’est levé le jour qui vient
Et il me réchauffe le coeur
Et il sourit dans sa splendeur
C’est comme s’il me tendait la main.

Un peu de rire un peu de pleurs
Que me donneras-tu aujourd’hui
Ajouteras-tu à mon ennui
Ou m’apportes-tu le bonheur ?

Il s’est levé le jour qui vient
Et il s’étend sur le pays.
Et je fais un compte sans fin
Du temps qui meurt du temps qui fuit.

Un goût de miel ou de venin
Que me donneras-tu aujourd’hui ?
Ajouteras-tu à mon chagrin
Calmeras-tu mon coeur meurtri ?

Des heures qui vont des heures qui lassent
Me revoilà seul dans la nuit
Avec au coeur un peu de place
Pour le bonheur qu’on s’est promis.

Un goût de fiel un goût de vin
C’est à nouveau le lendemain.
Soleil m’apportes-tu l’espoir
de la revoir, de la revoir ?

Poème d'Esther GRANEK

Peintures de Johan KROUTHEN

Beau temps chaud ici comme chez vous je pense..

Aussi le jardin n'attend pas..

Bonnejournée..

Le papillon

Le papillon qui s’éveille
Et sort de sa chrysalide
Aux rayons qui l’ensoleille
Chauffe ses ailes humides.

En les déployant ses ailes
Brillent de teintes variées
Qui au soleil étincèlent
En ocelles colorées.

Puis insouciant il volète
Visitant chaque corolle
Pour y butiner des miettes
De pollen dont il raffole.

Il inspecte ainsi la flore
Arrive en valses légères
Au buddleia  qu’il adore
Pour ses senteurs printanières.

En voltigeant il explore
Chaque espèce florifère.
Heureusement il ignore
Sa destinée éphémère

Robert Calmels

Aquarelles de R.Masson Benoit

Avec le beau soleil qui est revenu

on a l'impression d'être au printems,

le jardin commence à fleurir

on a envie de beaux bouquets de fleurs

dans nos maisons...

La nostalgie parfois emporte mon âme
Vers les souvenirs de mon enfance
Alors mes yeux s'embuent de larmes
Et cette vision qui vers moi s'avance !

C'était une maison de plain-pied,
Entourée d'un grillage où les roses
Aux longues tiges piquantes
S'accrochent aux mailles du filet,
Envoient leurs odeurs enivrantes
Aux abeilles butineuses qui s'y posent !

Cette maison que nous embellissions,
Fleurissait chaque été et se mêlait aux fleurs sauvages. 
Je remplissais donc ma mission
d'apporter quelques filets d'arrosages,
De couper les fleurs sèches, de les aérer,
D'en cueillir quelques brins pour les admirer.

L’adieu

J’ai cueilli ce brin de bruyère.
L’automne est morte, souviens-t’en.
Nous ne verrons plus sur terre
Odeur du temps, brin de bruyère,
Et souviens-toi que je t’attends.

Guillaume Apolinaire

Ce poème est dédié à notre amie Pontaguite...

qui est dans la peine en ce moment.

Bien que les fleurs se fanent, meurent et disparaissent,
leurs précieux parfums demeurent toujours.
Tout comme ces fleurs éclatantes,
ceux que nous aimons ne meurent jamais réellement;
ils demeurent avec nous à jamais,
empreints dans nos souvenirs les plus précieux.

Aujourd'hui c'est la tempête qui souffle à nouveau..

Malgré tout le Magnolia est en fleurs

le printemps sera bientôt là...

Bonne journée à toutes ♥

A un passant.

Mon cher enfant que j'ai vu dans ma vie errante,
Mon cher enfant, que, mon Dieu, tu me recueillis,
Moi-même pauvre ainsi que toi, purs comme lys,
Mon cher enfant que j'ai vu dans ma vie errante !

Et beau comme notre âme pure et transparente,

Mon cher enfant, grande vertu de moi, la rente,
De mon effort de charité, nous, fleurs de lys !
On te dit mort... Mort ou vivant, sois ma mémoire !

Et qu'on ne hurle donc plus que c'est de la gloire
Que je m'occupe, fou qu'il fallut et qu'il faut...
Petit ! mort ou vivant, qui fis vibrer mes fibres,

Quoi qu'en aient dit et dit tels imbéciles noirs
Compagnon qui ressuscitas les saints espoirs,
Va donc, vivant ou mort, dans les espaces libres !

Poème de Paul Verlaine

Peintures de  Alexander Sergeev..

je dédie ce poème et ces paysages à mes amies de la Route Fleurie..

Et aujourd'hui le beau temps est revenu mais je pense

à celles qui habitent le Nord de la France qui sont victimes de la tempête.

Le ciel si pâle et les arbres si grêles
Semblent sourire à nos costumes clairs
Qui vont flottant légers avec des airs
De nonchalance et des mouvements d'ailes.

Et le vent doux ride l'humble bassin,
Et la lueur du soleil qu'atténue
L'ombre des bas tilleuls de l'avenue
Nous parvient bleue et mourante à dessein.

Trompeurs exquis et coquettes charmantes,
Coeurs tendres mais affranchis du serment,
Nous devisons délicieusement,
Et les amants lutinent les amantes

De qui la main imperceptible sait
Parfois donner un souffle qu'on échange
Contre un baiser sur l'extrême phalange
Du petit doigt, et comme la chose est
Immensément excessive et farouche,

On est puni par un regard très sec,
Lequel contraste, au demeurant, avec
La moue assez clémente de la bouche.

Paul verlaine

Peintures d'Albert SWAYHOOVER, né à New York

Délaissant les brosses traditionnelles, et en utilisant seulement une série de couteaux, il respire la vie habilement dans les herbes de plage délicats ainsi que les nuages féroces. Son expertise artistique s'étend à la composition magnifiquement structuré de son travail, de subtils changements de couleur et de la modulation des empâtements de créer une expérience de l'environnement immédiat qui est rare sur la toile.

A bientôt.