Les rumeurs...
Les rumeurs, les potins, ont toujours existé. En 1947, déjà, deux psychosociologues américains décortiquaient le phénomène de la rumeur, en lançant, volontairement, une information auprès d’un groupe d’une centaine de personnes. Chacune devait retransmettre ce qu’elle avait entendu à la personne suivante. Ils ont conclu à trois grandes constantes de fonctionnement :
- au fur et à mesure de son avancée, le message est simplifié. Sur 100 détails au départ, il n’en reste que 36 à l’arrivée.
- Le message est accentué. Chaque personne retient certains détails, les accentue, ajoute des explications pour rendre l’ensemble du récit cohérent. On est donc déjà devant une interprétation.
- Les personnes s’approprient le message en fonction de leurs valeurs, déformant le message initial.
Comment naît la rumeur ? On l’ignore. C’est même là sa caractéristique principale : personne n’est jamais capable d’identifier la source de l’information. Dès que l’on tente de faire ce travail qui est familier aux journalistes, on se heurte à l’impossibilité...
Les rumeurs sont rarement innocentes. Même si elles sont souvent le produit d’un fantasme collectif, elles disent toujours quelque chose de nous, de notre fonctionnement, de nos peurs, de nos angoisses.
Comment expliquer, alors, que l’on soit si sensible à ces bruits de couloir ? En réalité, nous sommes toujours attentifs aux informations que l’on nous donne sur le mode de la confidence. Comme nous avons le sentiment – faux - d’être le destinataire préférentiel de l’information, elle nous semble détenir une part de vérité cachée qui soudain se révèle. Nous faisons partie du réseau « d’initiés ». Cela rejoint d’ailleurs la théorie du complot : la rumeur semble accréditer l’idée que l'on nous cache quelque chose .
Comment éviter de tomber dans le piège de la rumeur ? En se méfiant de toute information non-sourcée, du « on dit ». En posant quelques questions, on se rend bien vite compte que ce qui nous est dit ne repose sur rien.
Daprès Psychologie .com.
Je vous souhaite une bonne jounée.
LANDRIE.