Il faut oser l'oisiveté.
L'oisiveté, dit-on, est la mère de tous les vices, mais elle est aussi la mère de l'invention. Les plus grandes découvertes scientifiques ont été faites dans l'oisiveté : Galilée et son bain, Newton et sa pomme… Einstein, lui-même, était considéré comme un cancre paresseux.
On profite de son temps libre pour faire les choses que l'on veut, qui nous rendent noble, et non ignoble, c'est-à-dire que ces choses-là nous élèvent et nous rendent heureux.
L'oisiveté est l'art de l'oiseau. Ce qui compte, pour l'oisif, c'est l'instant présent, un nuage du soir qui se croit poisson rouge, un concert de grande musique, une nuit d'insomnie aux bruits infinis, un retour éphémère dans la ville de l'enfance, un paysage peint dans un village tessinois, une forêt sous la neige.
Bien sûr, quand il faut retrouver la frénésie des villes, le populisme des performances virtuoses, les sapins assassinés de Noël, c'est à contre-coeur, à contre-courant, ne courant ni après les honneurs ni après les hommes. On a hâte de retrouver son coin perdu avant qu'il ne soit envahi par les touristes aveugles. On réjouit de passer des jours entiers à se passionner pour son jardin et voir pousser plantes et arbustes.
Texte d'apès le livre "L'art de l'oisiveté " qui est un recueil de propos, de réflexions, de pensées qu'Hermann Hesse a rédigé au cours de sa vie et plus précisément entre 1908 et 1959.
Passez un bon week end dans la nature si le temps le permet,et profitez de la floraison de toutes les plantes les plus belles de votre jardin.
Oser l'oisiveté, reposez vous....
LANDRIE.